11 . EXHORTATION A L'ÉTUDE DES ARTS ' . CHAPITRE PREMIER . — Que l'homme l'emporte sur les animaux par son aptitude à apprendre et à exercer les arts . Il cultive tous les arts qu'exercent in stinctivement les animaux , et , de plus , il est familier avec les arts divins . - Les animaux qu'on nomme sans raison n'ont - ils en partage au cune espèce de raison ? Cela n'est pas prouvé ; car s'ils ne jouissent pas de celle qui se traduit par la voix , et qu'on appelle verbale , peut - être participent - ils tous , les uns plus , les autres moins , à la rai son psychique et qu'on nomme intime . Toutefois , il est évident Le titre de ce traité n'est point correct dans les manuscrits , aussi les éditeurs l'ont - ils changé un peu arbitrairement . Les premiers textes , ceux qui dérivent plus immédiatement des manuscrits ( Alde et Froben suivis par Chartier ) ont Γαληνοῦ παραφραστοῦ τοῦ Μηνοδότου προτρεπτικὸς λόγος ἐπὶ τὰς τέχνας . Morel a im primé : Γαλ . παράφρασις εἰς τὸν τοῦ Μηνοῦ . προτρεπτικὸν λόγον κ . τ . λ . Dans l'édi tion de Goulston , qui a retranché d'un côté et ajouté d'un autre , on lit : Г. 7 : 20 τρεπτικὸς λόγος ἐπὶ τὴν ἰατρικὴν καὶ τὰς τέχνας . Willet , après avoir adopté le titre vulgaire , propose dans ses Addenda ( p . 141 ) de le changer en l'aλ . пapáppasię τοῦ Μηνοδοτείου προτρεπτικοῦ ἐπὶ τὰς τέχνας . Quant à moi , je suis porté à croire que la mention de Ménodote dans le titre n'existait pas dans le texte primitif et que c'est une addition des copistes , ainsi que j'ai cherché à l'établir dans ma préface . 2 • Λόγος προφορικός .... ἐνδιάθετος . Ces expressions dérivent de la doctrine des Stoïciens ( xata Toùs àñò tÿjs Σtoãs , ainsi que le dit Porphyre , De esu carnium ) , elles signifient proprement le verbe intérieur et le verbe extérieur , la raison ou la pa role pensée , la raison ou la parole parlée . - C'est le λόγος προφορικός et le λ . ἐνδιάθετος que Musonius ( An mulieribus quoque philosophandum sit , ed . Peerlkamp , Haarl . , 1822 , 8 ° , p . 249 ) , a défini lorsqu'il a dit : « Les femmes comme les hommes ont reçu des Dieux et le verbe extérieur dont nous nous servons dans nos rap ports les uns avec les autres , et le verbe intérieur à l'aide duquel nous jugeons de chaque chose si elle est bonne ou mauvaise , belle ou honteuse . » Plutarque ( Cum Princip . philosoph . esse , 11 , p . 777 c ) dit : « Il y a deux verbes , l'un inté rieur ( conçu en nous , võiά0etos ) , c'est un don du maître Mercure ; l'autre émis au dehors , il remplit le rôle de messager et se manifeste à l'aide des organes ( ¿ è ἐν προφορᾷ , διάκτορος καὶ ὀργανικός ) .... L'amitié est le but de ces deux verbes , ami tié du premier pour soi - même , amitié du second pour un autre » . Philon ( Vit . Moys . , t . III , p . 672 c , éd . de 1640 , fº , p . 154 ) , a très - bien développé cette définition quand il a dit : « Dans l'homme il y a le verbe intérieur et le verbe 1